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Bohemian Club

Le Bohemian Club, créé en 1872 par cinq journalistes du San Francisco Examiner (qui en furent exclus par la suite) et situé à San Francisco en Californie, est l'un des clubs les plus fermés du monde. Véritable club néo-conservateur1 de l'élite et des personnes d'influence, il regroupe quelque 2 000 membres (uniquement des hommes, pour la plupart des Américains, mais aussi quelques Européens et Asiatiques) qui se réunissent tous les ans lors des deux dernières semaines du mois de juillet au Bohemian Grove. La cotisation est de 25 000 $ et la liste d'attente est de 21 ans au minimum. Le nom du club est inspiré du mouvement culturel « Bohème ».

Lors de l'été 2000, le théoricien du complot Alex Jones aurait infiltré le Bohemian Grove et filmé la cérémonie pour réaliser son documentaire Dark secrets inside Bohemian Grove2. Le reportage montre que des cérémonies païennes d'inspiration druidique s'y dérouleraient. La cérémonie du Cremation of care, qui ouvre les deux semaines annuelles de séminaire au Bohemian Grove reprend des rites druidiques et babyloniens au bord d'un lac artificiel et au pied d'une statue de hibou en ciment de 12 mètres (le hibou est le symbole du club, que l'on retrouve sur son logo). Durant la cérémonie, des haut-parleurs sont posés à côté du hibou, donnant l'illusion qu'il parle, agissant ainsi en tant que maître de cérémonie. La voix enregistrée de l'ancien-journaliste Walter Cronkite, un membre du Bohemian Club, est utilisée comme voix du hibou pendant la cérémonie. Les parties du manuscrit peuvent contenir des allusions aux prisonniers prétendus des druides représentant les tribus ennemies. À la fin de la cérémonie, une barque contenant un cercueil dérive jusqu'au pied du hibou. Le cercueil contient une effigie d'enfant, qui est alors brûlée sur un bûcher. L'incinération symbolise la disparition des soucis pour les membres du club3.

Le 26 octobre 2007, à Minneapolis, Bill Clinton fut abordé durant un discours par un homme prétendant que les attentats du 11 septembre 2001 étaient une imposture et mentionnant le Bohemian Club. Clinton infirma l'imposture du 11 septembre mais ajouta sarcastiquement « Avez-vous dit le Bohemian Club ? C'est là que tous ces riches républicains vont et posent nus devant des arbres, pas vrai ? Je n'ai jamais été au Bohemian Club mais vous devriez. Cela vous ferait du bien, vous y prendriez du bon air. »
La personne fut escortée dehors par la sécurité durant la remarque de Clinton4.

Le sociologue G. William Domhoff pense que le Bohemian Club fait partie d'une culture de cohésion de la classe sociale dominante américaine5. Il dénie toute intention complotiste au BC, expliquant que ce club n'est là que pour le délassement des élites et leur cohésion6.

  • Prodigy (rappeur) (la moitié de Mobb Deep) avec la chanson Real power is people qui dit « It's a secret Government that worship an owl, They practice witchcraft to harness they power »7.

  • Rockin' Squat avec le titre Démocratie Fasciste Article 3 : « Démocratie fasciste, les liens de sang sataniques, Des Bohemian Grove aux théocraties messianiques »8.

  • L'auteur Armistead Maupin évoque le Bohemian Club et ses rituels dans sa série de livres Les Chroniques de San Francisco, et plus particulièrement dans le tome 5.

  • Le rappeur Vinnie Paz dans le titre End of days qui écrit : « Que connaissez vous du Bohemian Grove ? ».

skull and bones

Origine

Quinze membres de la confrérie de la mort. Chaque nouvelle coterie est constituée de quinze personnes toujours prises en photo de la même manière avec un guéridon couvert d'une nappe où est brodé l'emblème de la société sur laquelle sont entreposés deux fémurs en croix et un crâne. L'assemblée est dominée d'une horloge de parquet indiquant huit heures du soir. Les os sur la table sont les restes de la dépouille de Geronimo, dont la société secrète a profané la sépulture.

William Huntington Russell étudie en Allemagne de 1831 à 1832. C'est alors une terre d'idées nouvelles. La méthode scientifique y est appliquée à toutes les études sur le comportement humain.

La Prusse se reproche la défaite de ses forces armées contre celles de Napoléon en 1806 alors que ses soldats sont considérés comme étant les meilleurs au monde. C'est ainsi qu'en 1817, les universités allemandes créent un nouveau type de système éducatif basé sur les principes, toujours appliqués à l'heure actuelle, établis par Jean-Jacques Rousseau et John Locke. Johann Gottlieb Fichte, dans son « adresse au peuple allemand », déclare que les enfants doivent désormais prendre les rênes de l’État. Sa chaire à l'université est reprise par Hegel qui y enseignera jusqu’à sa mort en 1831.

Mais l'Allemagne possède encore une autre spécialité, les sociétés secrètes étudiantes. William Huntington est ainsi initié et incorporé au chapitre de l'une d'entre elles. De retour à Yale, en 1832, il y crée avec Alphonso Taft la société Skull and Bones. Ce terme Bones s'avère être le chapitre d’un corps au sein d'une université allemande. Ainsi W. H. Russel et 14 autres membres de terminale fondent l’ordre du Skull and bones.

Histoire

Depuis 1832, à Yale, quinze juniors sont brutalisés chaque année par leurs aînés afin d’être initiés et intégrés au groupe l’année suivante. On dit que chaque initié reçoit 15 000 dollars et une montre de grand-père. Loin d’être une sorte de maison du plaisir dont l'activité se réduirait aux seules années de campus, le groupe conserve par la suite des relations suivies afin de favoriser la réussite de ses membres dans le monde post-universitaire. Le 29 septembre 1876, un groupe s'appelant "L'ordre du Dossier et de la Griffe" entre par effraction dans la maison des S&B et en décrit l'intérieur1. En 1943, un acte législatif spécial du Connecticut a exempté les associés de Russell Trust Association, qui gère entre autres les avoirs de la S&B, de remplir un rapport d'activité comme il l'est demandé à n'importe quelle autre société1.

Contexte

L'Université Yale était au moment de la création des S&B un exemple typique d'institution rigide et figée reproduisant les élites et leur hiérarchie interne sans tenir compte de l'évolution de l'origine sociale des élèves. Le déclassement était en général occasionné par un manquement disciplinaire sanctionnant la tache que l'élève avait fait à son lignage et non par des résultats scolaires médiocres. De plus les élèves plus âgés avaient le droit et étaient même encouragés à bizuter ou humilier les étudiants issus de classes inférieures afin de leur inculquer le respect d'une hiérarchie brutale1.

Idéologie                                                                                                                                                                                        Selon Maurizio Blondet2, l'idéologie de la fraternité se place au-delà de la gauche et de la droite qui ne sont que des éléments d'une dialectique qu'ils entendent dépasser car ils s'estiment supérieurs. Désirant s'adonner à toutes les manœuvres politiques, ils utilisent tantôt l'idéologie attribuée à la droite et tantôt celle attribuée à l a gauche, comme de simples étiquettes1.

Influence

Façade nord des locaux de la Skull and Bones

Dans son livre Le Pouvoir occulte américain, Anthony Sutton dénonce la capacité du S&B à établir des chaînes d’influences verticales et horizontales, ce qui permet d’assurer une continuité dans leur plan de domination de la politique.

Le lien Whitney-Stimson-Bundy représenterait la « chaîne verticale ». W. C. Whitney (1863), qui a épousé Flora Payne (de la dynastie Standard Oil Payne), a été Secrétaire à la Marine. Son avocat était un homme nommé Elihu Root. Root engagea Henry Stimson (1888) à sa sortie de l’école de droit. William Howard Taft, 27e président des États-Unis et bonesman lui aussi, engagea Stimson au poste de secrétaire à la Guerre en 1911. Plus tard ce dernier devint gouverneur-général des Philippines. Hollister Bundy (1909) fut l’assistant spécial de Stimson et un homme essentiel au Pentagone durant le projet Manhattan. Ses deux fils furent également membres du S&B : William Bundy (1939) et McGeorge Bundy (1940) furent très actifs dans les affaires gouvernementales grâce à leurs positions dans la CIA, le département de la Défense et le département d'État, et en tant qu'aides spéciaux aux présidents Kennedy et Johnson. Ils ont ainsi exercé un impact significatif sur l'écoulement de l’information et de l’espionnage pendant la guerre du Viêt Nam. William Bundy continua à être rédacteur de Foreign Affairs, le trimestriel très influent du Council on Foreign Relations (CFR). McGeorge devint président de la Fondation Ford. Deux autres familles de bonesmen très influents furent les Harriman et les Bush. Averil Harriman (1913) est considéré comme un "sage" au sein du Parti démocrate. Son frère Roland Harriman (1917) en était également un partisan très actif.

Ce qui frappe à la lecture de la liste des membres des Skull and Bones, c'est la présence quasi systématique des noms des familles américaines les plus prestigieuses. Lord, Whitney, Taft, Jay, Bundy, Harriman, Weyerhaeuser, Pinchot, Rockefeller, Goodyear, Sloane, Stimson, Phelps, Perkins, Pillsbury, Kellogg, Vanderbilt, Bush, Lovett et ainsi de suite. Les Skull and Bones sont tout simplement le club de l’élite, de la classe dirigeante, encore aujourd'hui, comme en témoigne la présence de George Walker Bush et de John Kerry, liés par conséquent par un « pacte secret ».

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